EUROPAN 16
Ville vivante et ville métabolique sont intimement liées. L’ensemble des réactions qui se jouent au sein de la ville lui permettent de se maintenir en vie, de se reproduire, de se développer. Lorsque la ville ne permet plus à ses réactions d’advenir, la ville tombe doucement en déshérence, au ralenti. Or les crises passées et actuelles révèlent notre incapacité à éviter de telles finalités. Ces crises, bien que prévisibles, adviennent d’une façon ou d’une autre, malgré les avertissements, les alertes et les tentatives de les déjouer. Pourtant devant ce constat, la ville ne s’achève jamais, elle chemine toujours sur le fil, dans un équilibre précaire entre le tout et les parties, au croisement de l’héritage et du contemporain, entre naturel et artificiel, évoluant entre l’adoption et le rejet. Comme un fleuve s’écoule en permanence sans se tarir, la ville navigue sans sombrer dans ce flot transitoire perpétuel.