L’histoire de Lorient est directement liée à son espace portuaire. Avant d’être une ville Lorient était un port. Un rapide coup d’œil sur la carte actuelle de la ville, permet d’observer que Lorient est toujours étroitement liée à son port. Aujourd’hui, avec l’ouverture d’une partie de l’ancien arsenal, la ville jouit d’un accès à l’eau inédit. Ce périmètre libéré dit «Zone de l’enclos» constitue une pièce de ville historique , le lieu de fondation de la Compagnie des Indes avant même la fondation de la ville. Cette pointe de terre jouit d’un potentiel nouveau pour la ville de Lorient et son retour vers l’eau. La problématique urbaine du projet repose dans la recomposition d’un lieu urbain dans cette frange ou comment tisser une relation de la ville à l’eau et réciproquement. L’implantation d’un équipement public dans ce site permet d’offrir une nouvelle pièce de ville par un édifice hybride entre musée portuaire et espace public. Pour qu’il participe à la ville en réponse à la problématique énoncée, il convient de remettre en question l’archétype du musée. Alors que le schéma archétypal du musée juxtapose la triade des espaces (accueil, expositions, techniques) depuis un espace public ; MP168 propose une nouvelle relation de l’espace public au musée. A partir des quatre façades, la ville se déploie au sein même du projet, autour de l’eau par un réseau d’espaces et de promenades publiques qui sillonnent le bâtiment. La remise en question d’une typologie classique permet de concevoir une nouvelle typologie d’équipement hybride entre l’espace public et l’architecture. Cette nouvelle typologie s’inscrit comme une nouvelle pièce urbaine offrant une réelle porosité entre les espace ainsi qu’un nouveau rapport urbain à l’eau. Ce nouveau lieu de déambulation compose un nouveau paysage fait de surprises et de contrastes. Au sein de ce paysage la promenade publique et la promenade scénographique s’entremêlent, se croisent et s’entrechoquent